Au-delà de commenter l’affaire ou d’apporter une pierre sur un édifice déjà passablement touché dans ses fondations. L’affaire Horner et son traitement médiatique est intéressante à noter. Nous assistons à une guerre de l’information, une guerre d’influence.
La plupart des révélations sur les allégations initiales et ses évolutions dans l’affaire proviennent de médias proche de diverses parties impliquées dans la saga. Le média néerlandais, De Telegrapf a été la première a annoncé l’histoire. Laissant sous-entendre l’orientation de la source. Les médias autrichiens, ORF et ServusTV (propriété de Red Bull), ajoutent le commentaires et l’informations d’un autre point de vue. D’autres médias, allemands surtout, orientent l’angle de l’information sur le malaise interne de l’équipe Red Bull et les conséquences de l’affaire. Les autres médias, ajoutent le commentaire à l’histoire, déjà largement commentées sur les réseaux sociaux, pour ce qui reste la plus grosse affaire depuis la période SpyGate et SingapourGate des années 2007 et 2008.
Spygate et SingapourGate, la fin de l’innocence
Ces deux affaires, ont été traité à cours terme, révélations par révélation, mais avec le temps, elles ont été effacé de l’histoire en 2009, par d’autres scandales plus importants encore, comme la création de la FOTA et les menaces de Ferrari de quitter la Formule 1. Cela a été le début d’une fenêtre de trois saisons intenses. Puis, le paddock a évolué. Les agents ont disparu, les anciens patrons ont été remplacé avec le temps. La stabilité est devenue la norme. Tout est devenu plus contrôlés. Puis Netflix, avec Drive to Survive a montré une facette de la Formule 1 que l’on lisait auparavant dans des livres, comme le Livre d’Or de la F1 du prestigieux journalistes, Renaud deLaborderie. L’ère Netflix a toutefois provoqué une évolution médiatique.
Le national news sous nos yeux
En 2020, une des prédictions du Business Book GP était que les médias allaient se transformer en outil d’influence.
Fin janvier 2020, la Corriere dello Sport indique que Lewis Hamilton aurait demandé un salaire exorbitant pour continuer son aventure chez Mercedes AMG F1 à l’horizon 2021 et 2022. Les chiffres de 50, 55 puis 60 millions d’euros sont annoncées comme si la valeur n’avait aps de sens. Très vite l’information se répands, comme une vérité unique. Le paddock rebondi également avec Helmut Marko qui estime que seul Ferrari peut proposer un tel salaire à Hamilton.
Même si dans les faits, les négociations entre Toto Wolff et Lewis Hamilton ont débuté en février, nous assistons probablement aux prémices d’une nouvelle ère de l’information. Au début du Far West du Web des années 2000, l’information était abondante, mais la guerre de la crédibilité poussait vers le haut les contenus au profit des fans. Côté rumeur, elles étaient contrôlées par les agents qui visaient la masse pour négocier les contrats. Désormais, nous assisteront probablement à une déferlante d’informations destinées à déstabiliser ou influencer. Un média italien, proche d’une équipe italienne donnant des informations sur les difficultés du rival allemand dans ses négociations avec son pilote vedette, n’a choqué personne dans la lutte pour le championnat du monde. Cela nous fait entrer dans une entreprise d’influence nouvelle.
Pendant ce temps, Christian Horner, conseillé par de puissant spin doctror, prend la posture de la victime dans les médias. Retournant la situation pour que l’on oublie les allégations et que l’on se concentre sur les conséquences et poser la question : A qui profite le crime ?
Oubliant de savoir si l’histoire et vraie ou fausse. Nous en sommes désormais là.
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